Un désir de partouze

Publié le par Balpe

Retour à Sète, pas de récompense : nuit merdique. Marc espérait une partouze, quelque chose d’un peu pimenté (salace ?). Rien ! Soirée cool, bavarde, militante. Musique nulle. Ni Angelina ni Gloria, Nathalie encore moins ne s’occupent de lui, elles discutent entre elles, ne lui parlent même pas. Ça transpire l'ennui, style « record de la pelure de pomme de terre la plus longue… du pliage de capsules de bière… de la plus longue citation de Marcuse… ». Absence totale d'intérêt pour quoi que ce soit. Il sexualise tout. Ce soir c’est sa bite qui veut s’exprimer. Il tourne en rond dans les pièces minuscules des deux appartements … ne sait rien dire par lui-même, n'a jamais vu quelque chose comme ça. Se démène — mal… Carapace du vide autour de lui, il est centre et périphérie. Marre des courgettes et du calva, de cet avenir affreux que son présent imagine. Commence à se demander ce qu’il fout là ?

Quatre heures du mat, Marc cherche Nathalie… Introuvable : partie. Il espérait réussir enfin à passer la nuit avec elle. Avec elles : la séduction n'est au fond que de la suggestion. Elle le fuit ? Pas le moindre soupçon de flirt, a l'impression de les emmerder : dans l’amour il ne peut y avoir que des égaux. Pourquoi ce besoin permanent des femmes ? Il ne lui reste plus qu’à sortir se calmer dans la fraîcheur des rues.

Chemin des Cabanettes, de jeunes cons graffent sur un mur : « Les bougnouls nous cassent les couilles ». Trop risqué de se faire remarquer, il ne peut rien faire, tout ça ne rime à rien ! Quand les choses se terminent mal, il faut comprendre ce qui s'est passé : si on ne peut pas faire plus, on peut faire mieux. Il va finir sa nuit aux alentours du port.

Publié dans Nathalie

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E
" malgré leurs bonnes bouilles,les batraciens n'ont pas de couilles!"
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A
« Les bougnouls nous cassent les couilles »<br /> <br /> Je suis assez d'accord avec cette phrase!
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