Retour à Uwe

Publié le par Balpe

Comme vous êtes des lecteurs attentifs, vous vous souvenez certainement que la dernière fois que je vous ai parlé des rencontres de Marc et de Uwe, mon texte, qui faisait parler Marc, était à peu près le suivant:

«Il ne s’est rien passé, nous avons vécu ensemble une soirée délicieuse sans plus. En fait nous avons surtout parlé de Nathalie. Uwe admire sa mère, le sens de la liberté de sa mère qui, tout en prenant soin de respecter la liberté des autres, ne se sent tenue par aucune convenance et pour laquelle l’argent n’a jamais été un but. Mais un seul instant, un seul regard contiennent tellement d’histoires qu’il n’était pas nécessaire que notre conversation soit passionnante pour que nous sachions tous deux qu’elle nous était indispensable. J’étais sûr qu’elle se sentait aussi bien avec moi que je prenais de plaisir à être avec elle. Rien n’était dit, tout était évident. Mais c’était plus compliqué et d'une certaine façon moins attendu comme si la relation que j’avais eu avec sa mère me rendait, avec Uwe, la communication plus difficile. J’appris qu’elle ne savait pas qui était son père, que Nathalie prétendait ne pas le savoir. Elle dit qu’elle avait bien vécu cette absence, que jamais elle ne l’avait éprouvé comme un manque. Nous avons parlé d’autres choses encore.

J’aime la campagne, les animaux, je ne voudrais pas habiter en ville où il n’y a que de jeunes couples; je joue de la clarinette, j'ai mon banc, je fais pousser des légumes, j'écris un peu, je peins beaucoup de pastels, ça pourrait être le paradis et pourtant je ne suis jamais satisfait, j’ai l’impression d’avoir tout raté dans ma vie, d’avancer sur du vide sans vraiment savoir où je vais mais je ne dois pas essayer de compenser cela par une histoire de midinette: j’ai passé l’âge de croire à la primauté des sentiments.»

Suite à ce texte, pour que vous compreniez bien le personnage, j’ai été obligé, par la logique même du récit de fiction à dériver dans diverses directions. Il faut maintenant que je revienne à l’origine car je n’ose écrire «au point où j’en suis arrivé». Ce sera l’objet des prochains papiers.

Publié dans Uwe

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T
it is so good the post!
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